Conjoncture morose, économie au ralenti

Card Image

La présentation des dernières données 2011 de l’activité par la Chambre de commerce, l’Iedom et d’autres observateurs de l’économie ne traduit pas de relance tangible de l’activité.

Un indice des prix de 2% sur l’année passée et une consommation certes en hausse (3,3%), mais sans perspective de croissance. C’est à partir des chiffres de l’activité recueillis par l’Iedom (Institut d’émission des départements d’Outre-mer) que se dresse le profil de l’économie locale, dans un contexte de crise internationale. « Il n’y a pas beaucoup de visibilité avec une conjoncture difficile. N’oublions pas que la récession s’est installée en France depuis deux trimestres. Pas à la Martinique » affirme pourtant Yves La Cognata, directeur général de l’Iedom.
Ce qu’il soutient en relevant le point positif de l’indicateur du climat des affaires (+1,5%), avec un sursaut du secteur touristique constaté sur l’augmentation de l’activité aéroportuaire (2,9%), sans compter le marché de l’automobile en légère augmentation sur le dernier trimestre (0,4%). Des facteurs qui l’incitent, avec d’autres comme ceux du commerce et du BTP, à penser que la fin de l’année devrait être plus dynamique.

OPTIMISME
Et même si le chômage ne recule guère (25%), si l’investissement n’évolue guère à la hausse (-0,6% pour les encours des crédits à l’investissement des entreprises), l’optimisme ainsi affiché s’appuierait en réalité sur les effets d’une relance supportée par les investissements portés par le conseil régional, mais aussi, par la relance des importations. Un point pourtant en baisse avec 4% de trafic de containers en moins.
Tous ces chiffres traduisent une tendance qui n’incite personne à croire que la crise est passée. Mais entre l’analyse et l’initiative, il y a une marge que les acteurs économiques se donnent avant d’agir. Comment faire autrement alors que la consommation des ménages est restée stable ? Mais c’est justement sur ce segment que les dirigeants de la grande distribution veulent se positionner, du moins pour faire bouger les lignes, sur les produits de première nécessité.
Ce serait une première initiative pour ouvrir une brèche dans le mur de morosité.

G. GallionFrance-Antilles Martinique 31.01.2012