« Crise : Du danger à l’opportunité » : Que retenir de l’Université d’été du MEDEF 2013

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Du 28 au 30 Août s’est déroulée l’Université d’été du MEDEF sur le campus HEC de Jouy-en-Josas. Une occasion pour les entrepreneurs, adhérents et non adhérents du MEDEF, les permanents et autres acteurs de la vie économique de se rencontrer autour de conférences et tables rondes toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Des débats enrichissants sur l’avenir de l’entreprise autour de Pierre Gattaz, nouveau président, défendant un MEDEF de combat, de conquête et de pédagogie.

Cinq ministres se sont succédés sur les 3 jours : Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, Bernard Cazeneuve, Fleur Pellerin et Sylvia Pinel.

Voici donc les idées fortes que nous avons retenues de ces journées de « brainstorming » :

 Le lancement de « 2020 Faire gagner la France », projet phare de Pierre Gattaz qui se veut une approche d’explication, de propositions : Il faut oser, prendre des risques et donc se mobiliser et redonner la paroles aux entreprises et aux entrepreneurs, afin de dessiner ensemble le redressement économique de notre pays.

 Les chantiers qu’il convient de travailler en urgence : la fiscalité, les cotisations sociales, la simplification de l’environnement législatif

 Pour sortir la France de la crise, le MEDEF souhaite que le gouvernement fasse le choix de l’entreprise.

 En ce sens, l’annonce la plus importante a sans doute été celle du ministre de l’Economie : " la réforme des retraites sera intégralement compensée pendant tout le quinquennat ".

Enfin et surtout, le président du MEDEF Martinique a participé au club Outre-mer, une table ronde en présence de Victorin Lurel, Pierre Gattaz, Patrick Bernasconi et des MEDEF des Outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Réunion, Guyane, Nouvelle Calédonie et Saint-Pierre et Miquelon).

Les MEDEF d’Outre-Mer ont renouvelé, dans leur ensemble, leurs craintes sur le devenir du dispositif de défiscalisation (transparence du dispositif, seuil du crédit d’impôt, montant du plafond, instabilité fiscale….). Ils ont par ailleurs pointé du doigt le financement et la fiscalité de l’entreprise, s’interrogeant sur les conditions de financement de la BPI (moyens, modalités d’application prévues ?), et ont aussi rappelé leur grande peur d’une complication des dispositifs, qui les rendraient inopérants.

Face à ces interrogations, Victorin Lurel a rappelé que les entreprises étaient en Outre-mer des partenaires privilégiés, consultées en amont.
Il a ensuite exposé les critères de réussite du CICE qu’il conviendra de mettre en place, à savoir :

 Un arbitrage sera rendu pour déterminer le seuil à partir duquel le dispositif s’appliquera, arbitrage entre les 2 millions proposés par le ministère à Bercy et les 25 millions demandés par les professionnels.

 Se pose également le problème des garanties demandées par les banques pour préfinancer le CICE. Une des solutions serait que la BPI confie le préfinancement à l’AFD et les investissements au CDC.