Grève des dockers à Fort-de-France

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Le nouvel employeur unique des dockers du Port a mené sa première négociation annuelle obligatoire clôturée hier.

Confrontée à des exigences démesurées des dockers, la Direction en est restée à une proposition de 2,10% d’accroissement de leur salaire horaire. Cette proposition nous semble déjà excessivement généreuse au regard des salaires horaires actuels des dockers, en fort décalage avec la convention collective, et déjà dénoncés comme excessifs par l’Autorité de la Concurrence. Les dockers n’ont pas accepté cette dernière proposition et mène depuis une grève perlée (2 mouvements par heure au lieu de 20 mouvements) qui leur permet de préserver leur salaire tout en perturbant l’ économie locale.

Le MEDEF Martinique dénonce cette grève illicite et lourde de conséquences dommageables au moment même où le Port de Fort-de-France entrevoyait la possibilité de prétendre développer une activité de transbordement, qui justifierait des investissements de plusieurs dizaines de millions d’euros, ainsi que la perspective d’un abaissement du coût portuaire grâce à une augmentation des volumes traités, avec d’importantes créations d’emplois à la clé.

Il nous semble de la plus haute importance que, dans le cadre d’un employeur unique en situation de monopole de fait, la Martinique ne retombe pas dans le jeu annuel de la surenchère sur les salaires sur fond de grève, qui participent de la cherté des produits importés et de la perturbation des chaînes d’approvisionnement essentielles au fonctionnement de notre économie.

Nous soutenons que les dockers ont un rôle particulier dans notre économie, qui devrait leur imposer une haute conscience de leur responsabilité vis-à-vis de leurs concitoyens, déjà lourdement frappés par la récession économique.

En conséquence, le MEDEF Martinique en appelle au sens des responsabilités de tous pour permettre un retour au bon fonctionnement du port, et en préserver ses ambitions.