La CDMT et le Medef actent les points de convergence

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Décortiquant une rencontre avec deux représentants patronaux, la coordination de la CDMT a salué « une volonté de dialogue plus forte » des mandataires actuels.

HÔTELLERIE-RESTAURATION.

Les délégués reconnaissent que quelques avancées ont été faites avec le mouvement des patrons, le Medef-Martinique, même si des sujets suscitent des désaccords pouvant déboucher sur une mobilisation des salariés.
Parmi les points évoqués, il y a le fait syndical. Des organisations très représentatives localement comme la CDMT ne siègent pas dans certaines commissions paritaires au niveau national.
Fabrice Célestin, délégué syndical sur le site Karibéa de Sainte-Luce, le regrette et fustige la législation en vigueur. La colère est d’autant plus grande que des engagements actés suite aux mouvements sociaux de février 2009 n’ont pas été suivis d’effets. Sollicités, les parlementaires ne se sont pas manifestés. Les syndicalistes vont donc « retourner au combat » .
Face au patron des patrons Philippe Jock et à son prédécesseur Lecurieux-Durival, la délégation syndicale a condamné l’application de la représentativité des salariés dans les entreprises de moins de 11 salariés à la Martinique, composée d’un tissu de TPE (Très petites entreprises). « Là encore, après 2009, il avait été négocié qu’une représentation salariale puisse s’exprimer à partir de 5 salariés. Ce n’est pas toujours le cas, trois ans après », s’indigne le syndicaliste. Sur le principe, des solutions communes sont néanmoins recherchées.
Autre débat soulevé, les Contrats d’aide à l’emploi pour les Dom.

« DÉMARCHES COMMUNES »
Ils apparaissent comme « une vaste fumisterie » pour Fabrice Célestin. Normalement, vous avez un tuteur pour 3 CAEDOM. Il y a des structures en Martinique avec 30 CAEDOM pour 10 CDI, ce qui n’est pas logique. Cela veut dire qu’une entreprise fonctionne avec 40 employés sans qu’il y ait une représentation des salariés ». Frédéric Grandjean, délégué syndical du Marouba-Club, ajoute : « Ils ont fait cette loi pour aider à la réinsertion, mais d’un autre côté elle est en totale contradiction avec le Code du travail... » . Une analyse que ne partage pas le Medef. Sur la négociation de branche, le patronat n’est « pas fermé à la discussion ». Le monde des salariés de l’hôtellerie se plaint de la multiplicité de conventions collectives sur un territoire comme la Martinique. Et il condamne le fait de n’avoir d’autre interlocuteur que des clubs et associations d’hôtellerie pour défendre les intérêts patronaux et de ne pas pouvoir parler « de syndicat à syndicat ».
En définitive, il n’est pas exclu que certaines démarches seront menées conjointement avec le Medef, notamment aller voir les députés au sujet des points sur lesquels il y a une analyse commune.
C.T.France-Antilles Martinique31.01.2012