La loi sur l’emploi marque l’avènement de la fléxisécurité à la française

Pour Laurence Parisot, Présidente du Medef, « nous devons tous considérer le vote par le Parlement de la loi Sécurisation de l’emploi comme un événement dans l’histoire économique et sociale de notre pays. Premièrement, parce que cette loi installe enfin la fléxisécurité du marché du travail. Deuxièmement, parce qu’elle offre des outils qui vont immédiatement permettre aux entreprises de faire face aux adaptations. Troisièmement, parce qu’elle est l’aboutissement d’un processus dont les partenaires sociaux ont été le cœur et le moteur, témoignant ainsi, contrairement aux poncifs maintes fois répétés, de leur capacité réformatrice. C’est l’avènement d’une culture du compromis, d’une méthode où la réforme est portée par les partenaires sociaux après des décennies d’une philosophie de l’antagonisme social. »

La loi installe des modalités nouvelles et simples qui vont permettre aux entreprises une adaptation rapide et sécurisée aux évolutions de leurs carnets de commandes et de la conjoncture. La peur de l’embauche, notamment dans les PME et TPE, trouve une réponse avec l’introduction des mécanismes qui facilitent la conciliation prud’homale, qui raccourcissent les délais de procédure et qui réduisent l’incertitude juridique. La mobilité des salariés, sans risques pour ceux-ci, est maintenant rendue possible par la simplification et l’allégement de certaines obligations et par l’instauration de droits les accompagnant tout au long de leur parcours professionnel, notamment en matière de formation.

La loi protège également les salariés en créant les conditions de la généralisation des complémentaires santé. Elle associe les salariés à la stratégie de l’entreprise par de nouveaux droits d’information, ou encore avec la représentation des salariés avec voix délibérative dans les Conseils d’administration.