Moins d’aide européenne à l’horizon 2014-2020

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Acteurs publics et privés étaient invités à prendre connaissance des propositions de la Commission européenne quant aux orientations et dotations du programme opérationnel à l’horizon 2020.

Alors que le P.O 2007-2013 n’est pas totalement achevé, les acteurs publics et privés devaient prendre connaissance avec le dessin du prochain à l’horizon 2020. Une présentation faite hier matin par les services gestionnaires des fonds européens et piloté par Bernard Lange, délégué à l’aménagement du territoire qui n’allait pas laisser beaucoup d’illusion sur l’avenir des dotations européennes à la Martinique.
Sachant que la Commission entend créer une catégorie de régions intermédiaires entre les moins riches (en dessous de 75% du PIB communautaire) et celle l’ayant dépassé de peu (plus de 75%), le niveau des enveloppes des 4 fonds ne laissaient aucun doute quant aux aides futures.
Quelle que soit la catégorie, le Feder et les autres (FSE, Faeder et le nouveau FEAMP remplaçant du FEP) interviendront avec moins de moyens : 336 millions d’euros pour le Feder et le FSE, alors qu’il y avait 518 millions d’euros disponibles sur l’ancien P.O. soit une réduction de plus de 30% de la dotation globale.
La note est moins salée pour l’aide au développement rural et agricole puisque le Feader sera doté de 101,2 millions d’euros contre 104,4 millions d’euros. Il n’y a que le fonds européen pour la pêche qui ne perd rien puisque l’enveloppe du Feamp (fonds européen maritime et pêche) garde la dotation de 6,5 millions d’euros.

« FAIRE NOS PROPOSITIONS »

Autant d’informations peu réjouissantes pour les acteurs mais que le responsable des services gestionnaires allait relativiser.
« Nous sommes dans la phase 1 des négociations avec la Commission. Nous vous présentons ce qu’elle propose. Il nous appartient de faire nos propositions. Il est important de savoir que la phase des finances n’étant pas bouclée et qu’il est encore possible de faire bouger les lignes. » affirme-t-il.
Ce qui suppose qu’avec un socle pour le prochain PO posé sur 11 objectifs stratégiques, les conditions d’activation des aides communautaires devront être en adéquation avec les réalités des RUP et la faisabilité des conditions fixées par l’administration européenne.
Et l’une des raisons qui pousse à l’optimisme est que la spécificité RUP garantie par l’article 349 du Traité de l’Union devra jouer pleinement son rôle de reconnaissance des particularités de nos régions, lors des négociations entre État et la Commission. Mais déjà chacun a pu noter une innovation : une articulation interfonds. Autrement dit, la transversalité des projets pourra déclencher plus d’un fonds d’aide et cela ouvre bien des perspectives.

G.Gallion France-Antilles Martinique 18.02.2012