L’IEDOM a publié ses dernières tendances conjoncturelles pour le 4ème trimestre 2012 : le climat reste morose d’après les indicateurs économiques.
« Le niveau d’activité peine à se redresser, dans un climat des affaires encore dégradé. En dépit des quelques anticipations positives pour le premier trimestre 2013, cette situation reflète le pessimisme des chefs d’entreprise face à la crise », écrit l’IEDOM dans sa note expresse du 6 mars 2013.
Comment expliquer ce climat incertain ?
En se penchant sur les indicateurs concernant la santé des entreprises :
– L’absence de visibilité à moyen terme conduit à une nouvelle contraction des prévisions d’investissement des entreprises (à l’exception du BTP et des industries agroalimentaires qui maintiennent l’appareil productif).
– L’allongement des délais de paiement affecte la trésorerie des entreprises et les fragilise.
– Le nombre de personnes morales en interdiction bancaire poursuit sa progression au quatrième trimestre (+3,3%)
– Dans le secteur primaire, les expéditions de banane se contractent (-7,6% par rapport à l’année précédente).
– L’activité du secteur touristique continue de ralentir pour le troisième trimestre consécutif.
Ces tendances sont publiées au même moment où, dans sa lettre hebdomadaire, la FEDOM s’interroge sur la place demain pour l’entreprise dans l’économie des Outre-Mer. Et si pour palier à l’affaiblissement de l’investissement public, la création d’emploi et le développement local ne devaient se faire que par les entreprises privées ? Comment y arriverions-nous ?
Une chose est sûre : des solutions devront être apportées urgemment par les différentes instances concernées, notamment au sujet du financement des économies ultramarines, tout en tenant compte de la santé fragile de nos entreprises.